Dans de précédents articles, j’ai évoqué que 7 technologies numériques devraient générer de l’ordre de 1210 milliards de dollars de création de valeur d’ici 2025, selon la banque d’investissement américaine Goldman Sachs. D’où l’enjeu de la création de valeur. J’en parle dans le livre que je m’apprête à publier aux éditions Michalon, disponible ici.
1210 milliards, c’est 47 % du PIB de la France. C’est aussi 80 % du chiffre d’affaires cumulé des entreprises du CAC 40. Autrement dit, si nous arrivions, par exemple, à prendre 100 % de cette somme nous parviendrions à fabriquer comme « un deuxième CAC 40 ». Nous disposerions de 80 leaders mondiales. Nous serions la Silicon Valley du monde. Nous pourrions créer des emplois en grand nombre.
Si je me permets de faire cette hypothèse c’est pour insister sur l’importance de parler davantage de création de valeur. Si on regarde comment l’indice boursier américain évolue depuis une quinzaine d’années, on voit qu’il dépasse les indices boursiers européens. Pourquoi ? Pour une seule raison : l’indice boursier américain comprend des valeurs technologiques telles que Google, Amazone, Facebook et Apple dont les profits restent supérieurs. Résultat des courses ? L’indice boursier américain paraît plus performant que celui des Européens tout simplement parce qu’il intègre des entreprises technologiques que nous n’avons pas su fabriquer en Europe.
Je le redis : parlons de création de valeur plutôt que de réduction de coûts !
Dommage de limiter la création de valeur à la capitalisation boursière !!! Il ne s’agit là que de la ‘valeur’ ‘créée’ pour les investisseurs en bourse, de l’argent immobilisé qui fera des petits en passant de main en main d’investisseurs, sans lien véritable avec même les richesses créées dans l’économie réelle …
Quid de la valeur créée (ou pas!) pour les autres parties prenantes : clients, employés, fournisseurs, partenaires, environnement, société …?