L’innovation, un luxe suisse (2/2)

Il y a quelques jours, un ami, m’a invité à une conférence sur l’innovation à l’Ambassade de Suisse à Paris. Là, j’ai rencontré un certain nombre d’entreprises innovantes qui présentaient leurs dernières innovations. J’ai parlé précédemment des bustiers uniques et des skis d’un nouveau genre. Aujourd’hui, j’aimerais évoquer deux autres innovations qui ont retenu mon attention.

III/ Troisième innovation : le “soundboard” ou le totem magique 

Au tout début de la présentation, Céline Renaud, Directrice Générale de JMC Lutherie, a mis devant le micro un petit boîtier. Elle affirmait que celui-ci émettait un son. Je dois dire que, bien que j’étais présent dans la salle et très attentif, je n’ai rien entendu. Quelques secondes plus tard, elle a posé ce boîtier sur une sorte de plate-forme de bois très mince, qui ressemblait à ce qu’on trouve au dos d’une guitare. Et là, tout à coup, le silence fut rompu: ce qui était inaudible devint audible. Et c’est avec cette expérimentation que j’ai compris que le bois avait cette particularité que d’agir comme une sorte d’amplificateur sonore.

L’entreprise, JMC Lutherie, est basée dans le Jura, du côté suisse de la frontière. Là, un luthier, parcourt la forêt. Il regarde et observe plus de 10 000 arbres. Parmi ces 10 000 arbres, il en trouve un, un seul, qui dispose des caractéristiques nécessaires pour servir à la construction de systèmes sonores d’un nouveau genre : le soundboard.

Il s’agit d’un appareil qui, au premier abord, je le dis honnêtement, ressemble, de loin, à quelque chose qui sort d’IKEA. Mais, lorsque l’œil s’y attarde, on voit que le bois qui le compose est courbé d’une façon particulière ; et l’on y voit aussi un dégradé de couleur très délicat. Et c’est alors que je m’interrogeais sur l’origine de cet appareil curieux que, tout à coup, j’entendis composer un orchestre d’Opéra – oui, j’ai bien dit un orchestre d’Opéra ! Comment ça, un orchestre d’Opéra dans l’Ambassade de Suisse? Mais, où était-il? Par où, était-il entré? Telles furent les questions qui parcoururent mon esprit.

Ce ne fut que quelques instants plus tard que je compris que ce son si présent, si humain, sortait de cet appareil en bois.

A vrai dire, jamais, n’ai-je entendu un son pareil. Et lorsque mon regard se posa de nouveau sur cet objet mystérieux, je l’assimilai bien davantage à une sorte de totem magique venu d’une contrée lointaine qu’à un produit d’IKEA.

IV/ Quatrième innovation : des panneaux solaires souples

En Chine, on trouverait des panneaux solaires rigides dont le coût environnemental de production serait levé, m’a-t-on dit. On compte ainsi quatre années d’utilisation du panneau solaire pour, en quelque sorte, compenser le dégât environnemental causé par la fabrication du panneau solaire. A quoi s’ajoute le fait que, les rendements énergétiques demeurent assez faibles.

L’entreprise Filsom AG fabrique des panneaux solaires flexibles, dont les rendements sont supérieurs (de l’ordre de 20 %) et qui ont cette singularité que d’être flexibles et souples, presque aussi souples qu’une fiche de bristol. La flexibilité et la souplesse des panneaux solaires permet de s’en servir en de nombreuses occasions. Ainsi, grâce à ce type de panneaux solaires, il est possible de créer une centrale solaire sur un territoire accidenté. Les mouvements géologiques du terrain sont ainsi absorbés par ces panneaux solaires souples. En outre, on peut envisager d’utiliser ces panneaux solaires en de multiples endroits, tels que le toit d’une voiture ou même des vêtements. Bref: le caractère flexible de ces panneaux solaires laisse présager une multiplicité d’applications. Et, c’est cela qui a retenu mon attention.

Ainsi, il y a quelques semaines, Nestor Gismondi, m’a invité à une conférence sur l’innovation à l’Ambassade de Suisse à Paris. Là, j’ai remarqué:

• les bustiers uniques
• les skis d’un nouveau genre
• un système sonore révolutionnaire
• les panneaux solaire flexibles