Je discutais, il y a quelques jours, avec un Directeur Marketing Europe d’un grand groupe dans le secteur de l’IT.
Son constat : une majorité du CA de l’entreprise provient d’activité dont la rentabilité est relativement faible tandis qu’une partie plus faible du CA de l’entreprise génère la majorité du profit. Objectif: il faut déveloper les activités les plus rentables de l’entreprise.
Pour faire cela, il faut innover.
Or, voici le problème : pour innover, l’entreprise fait des focus group.
On pourrait dire que tout va pour le mieux. Mais, je leur ai dis que non.
Pourquoi?
Simplement parce que les focus group ont effectivement le mérite de mieux définir les attentes des clients et consommateurs aujourd’hui. Mais, ils ont le “démérite” de définir les attentes des clients et des consommateurs aujourd’hui. Il faut sortir du temps présent pour innover. Innover, créer demande de mieux comprendre les évolutions du passé pour se projeter à l’avenir.
Comme chacun sait, dans le secteur de l’IT, les cycles de production sont très courts. On peut commencer un process d’innovation, bien définir les attentes des consommateurs, créer un produit adapté, lancer le produit sur le marché, mais, à peine celui-ci est-il mis sur le marché, qu’il est déjà … dépassé.
Tel est le problème des focus group: ils privilégient excessivement la vision présente.
Si l’on veut réussir dans la démarche d’innovation, il faut parvenir à se projeter dans l’avenir, c’est-à-dire à imaginer les besoins des clients et des consommateurs de demain et non pas d’aujourd’hui.
D’où l’intérêt de bâtir une vision de son marché et de son évolution à moyen-long terme pour concevoir, ensuite, les produits et les services qui seront les plus adaptés.
Tel est l’enjeu du backstepping.
[…] regardant le marché des télécoms et de l’IT. J’applique ma méthode de prospective, le backstepping, à la question suivante: quelles sont les ruptures dans le marché des télécoms et de l’IT […]