Le quotidien des classes moyennes

Dans leur quotidien, les classes moyennes réalisent des économies pour financer l’éducation de leurs enfants ainsi que les dépenses de santé ils économisent également pour la retraite. Les classes moyennes parviennent à s’aménager des vacances. En dernier lieu, tous les mois, il dispose d’un revenu qu’on qualifie de « discrétionnaire ». Il s’agit d’une part de revenu qui n’est pas contrainte par des dépenses de nécessité telles que l’alimentation et le logement. Naturellement, la classe moyenne, à l’origine une classe de producteurs, s’est rapidement installée comme une classe de consommateurs. Au cours du XXe siècle, les entreprises mondiales cherchent principalement à séduire ce qu’on appelle le consommateur américain et plus généralement le consommateur des pays du G7. Ces consommateurs disposent d’une capacité de dépense libre et non contrainte, ce qui en fait des cibles de choix.

 

Le quotidien des classes moyennes reste beaucoup plus confortable que celui des classes ouvrières

La description du quotidien des classes moyennes permet de distinguer plus aisément la classe moyenne des classes qui lui sont supérieures telle que l’aristocratie et des classes qui lui seraient inférieures telle que la classe ouvrière.

 

Dans Germinal, Zola, montre que les miniers doivent composer avec les contraintes matérielles très fortes tout en menant une existence professionnelle extrêmement exigeante, très dure à la fois mentalement et moralement. Ces efforts quotidiens ne font pas l’objet d’une récompense financière : leur rémunération reste très faible au regard des efforts physiques consacrés à leur labeur. C’est d’ailleurs ce contraste entre la classe ouvrière qui ne dispose que de ses bras (« prolétariat ») et la classe des dirigeants qui est à l’origine de toute une partie de la pensée marxiste.

 

Distinguer la classe moyenne de la classe dirigeante

 

Distinguer la classe moyenne de la classe des dirigeants peut paraître un peu plus complexe, notamment pour l’observateur contemporain. Les frontières entre ces deux classes sociales paraissent de plus en plus ténues à mesure qu’une partie de la classe moyenne s’embourgeoise davantage.

Citer une étude américaine sur le fait que les classes moyennes deviennet des classes supérierues

 

Pour moi, c’est Noam Chomsky qui m’a permis de mieux comprendre la différence entre les classes et les classes moyennes. Les classes supérieures, les classes de dirigeants décident de l’allocation des ressources humaines financières afin de réaliser un certain nombre d’activités de production dans les meilleures conditions, en termes de qualité, de coûts et de délais. Les classes moyennes, quant à elle, servent tantôt intermédiaires, tantôt de gestionnaire. Bien qu’elle ne décide pas directement de l’allocation des ressources, elles encadrent l’effort de production et s’assurent que celui-ci répond aux objectifs attendus.

 

Au cours des dernières décennies, la densification des réseaux télécoms a engendré un « aplatissement du monde » pour reprendre l’expression de l’éditorialiste du New York Times, Thomas Friedman (« The World Is Flat »). Les classes moyennes occidentales ont parfois été mises en compétition avec de nouvelles classes moyennes dans les pays émergeant. La classe moyenne des pays développés a parfois été sacrifiée au profit des classes moyennes des pays émergents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici donc un ensemble d’éléments qui permettent de caractériser ce qu’on appelle les classes moyennes mondiales. Il s’agit d’un ensemble humain vaste et volumineux ou les disparités de revenus restent fortes malgré l’émergence des classes moyennes mondiales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici donc la définition des classes moyennes. Maintenant, qu’est-ce qu’on entend par les classes moyennes mondiales ?

 

Qu’est-ce que la classe moyenne mondiale ?

La classe moyenne mondiale décrit de manière purement descriptive l’émergence d’une classe moyenne à travers le monde et principalement au sein des pays émergents tels que la Chine et l’Inde, par exemple. Ce qui frappe l’imagination ce n’est pas tant l’émergence de ces nouvelles classes sociales mais plutôt l’ampleur du phénomène. Ainsi, la classe moyenne chinoise compte 146 millions d’individus pour une population 1,35 milliards. La classe moyenne indienne en compte 27 millions d’individus. À titre de référence, la classe moyenne française compte de l’ordre de 44 millions d’individus.

 

En 2020, la majorité des classes moyennes mondiales devrait se situer en Asie. En 2030, selon l’OCDE, les classes moyennes asiatiques paraissent encore plus prépondérantes. 2 tiers des classes moyennes se situent en Asie.

 

 

 

 

 

 

 

Elles pourraient en outre concentrer jusqu’à 59 % des capacités d’achat en 2030 :

 

 

 

 

 

 

 

 

En valeur absolue, une telle capacité d’achat représente près de 33 mille milliards de dollars, soit plus de 2 fois le PIB américain d’aujourd’hui.

 

Entre 2020 et 2030, les capacités d’achat des classes moyennes d’Asie vont passer de 14 798 milles milliards à plus de 32 596 mille milliards. On assiste donc à un doublement des capacités d’achat en 10 ans. Au cours de la même période, les capacités d’achat des classes moyennes mondiales passent de 35 mille milliards de dollars à 55 mille milliards de dollars.

On voit ainsi l’ampleur du phénomène.

 

Mais en même temps qu’un tel constat est réalisé, il faut tout de suite y apporter une nuance. L’observateur occidental évolue dans une géographie qui a vu l’émergence des classes moyennes, il y a presque deux cents ans. Car, en effet, les classes moyennes mondiales ont un revenu annuel compris entre 2200 $ par an et 22 000 $ par an. On voit donc que les classes moyennes mondiales disposent d’un revenu qui reste très inférieur aux classes moyennes européennes. Une telle observation amène sans doute à tempérer l’enthousiasme que l’on a pour ce ces nouveaux clients d’Asie. Mais, de manière indiscutable, nous assistons à une mutation profonde de la composition de la demande. La place du consommateur est asiatique est amené à devenir prépondérant. Il suffit pour s’en convaincre de voir comment le tourisme a pu évoluer dans les grandes villes européennes. Le consommateur chinois paraît en effet omniprésent.