Après avoir évoqué les activités de productions les plus importantes, nous avons parlé des opportunités d’innovation.
I/ Les activités de production qui sont des opportunités d’innovation.
Une fois que les activités les plus importantes sont identifiées, il est nécessaire de savoir quelles opportunités d’amelioration peuvent être mises en place pour plus d’efficacité :
- La flexibilité : pour accélérer et énergiser. Les voies de progrès, c’est davantage d’agilité, davantage d’accélération, davantage de rapidité. C’est cela le principal challenge : transformer, avoir plus de flexibilité.
- Créer un portfolio varié de projets : Dans le domaine de l’Exploration et Production, Total collabore principalement avec de très grandes entreprises. Or, il faut pouvoir travailler avec un écosystème beaucoup plus riche et ainsi essayer d’être également accessible à de plus petits acteurs. Or, on ne peut pas s’adresser à une startup comme on s’adresse à une grande entreprise du CAC 40. Il y a donc une véritable opportunité de diversification des fournisseurs et de co-création avec les startups.
- Le référentiel technique : Il y a des opportunités d’adaptation du référentiel technique aux nouveaux enjeux de l’Exploration et Production afin de mieux l’adapter au monde qui change.
II/ Les activités de production pouvant être optimisées
Depuis sa prise de fonction en 2014, Patrick Pouyanné, CEO de Total, souhaite que Total s’engage davantage dans sa transformation digitale et l’innovation. Pour M. Pouyanné la transformation digitale représente trois tournants à prendre :
- « Le digital commercial, c’est la dimension client. Il est nécessaire de maintenir un contact direct avec notre client pour faire face au risque de désintermédiation et à l’apparition de nouveaux concurrents sur le net. »
- « Le digital industriel, c’est la dimension de performance opérationnelle. Je crois au concept allemand d’industrie 4.0 ! »
- « L’innovation digitale qui alimente la R&D, c’est l’open innovation. L’énergie est un monde qui bouge très vite et il faut innover pour s’adapter. L’open innovation offre aux grandes entreprises la capacité d’avoir accès à des idées nouvelles partout sur la planète. »
Ainsi, il y a une volonté de consacrer davantage de ressources à l’innovation.
Les équipes d’innovation de l’Exploration et Production ont plusieurs approches :
- Techno-push : Il s’agit d’innovations partant des inventions technologiques pour aller vers le marché. Dans cette approche, le producteur repère un nouvel avantage jusqu’alors inconnu par le consommateur et développe ensuite une solution en créant un nouveau marché pour ce produit. Cela signifie que l’innovation est poussée par la recherche R&D, la production et les ventes vers le marché, étant entendu que l’on cherche à répondre au besoin du consommateur dans un second temps.
- Market pull : il s’agit d’innovations qui sont identifiées par les besoins du marché et répondent à une demande précise. Les innovations basées sur le « market-pull » sont développées par la recherche R&D pour répondre à un besoin précis identifié chez le consommateur.
III/ Les activités de production les plus prévalentes
Parmi les activités de production, quelles sont celles qui paraissent les plus prévalentes, c’est-à-dire les plus répandues au sein de Total ou même au sein de l’industrie de l’énergie ? À l’inverse, quelles sont les activités de productions qui sont les moins prévalentes, c’est-à-dire les moins répandues ?
De nombreuses grandes entreprises cherchent à varier leur portfolio de contrats et à collaborer avec des startups ou entreprises de plus petite échelle.
La société d’investissement Raise et Bain & Company ont rédigé un rapport sur les relations entre les grands groupes et les jeunes entreprises de croissance. Selon l’étude dévoilée mardi 1er mars 2016 devant Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, les grands groupes ont fait de gros progrès dans leur relation avec les jeunes entreprises innovantes. « Nous avons été surpris, déclare Olivier Marchal, le président de Bain & Company France. Cela bouge plus qu’on ne l’imaginait. Dans le CAC 40, 100 % des grands groupes ont mis en place des modes de relation avec les jeunes entreprises. Ils n’étaient que 30 % il y a cinq ans. » Cependant la plupart des grandes entreprises n’en sont qu’au début de la démarche. En effet, « seuls 15 % des grands groupes sont considérés comme des experts de la relation avec les jeunes entreprises. Pour eux, la relation avec ces startups fait partie intégrante de leur business modèle. Pour les autres sociétés du CAC 40, la marge de progression est encore élevée. Selon l’étude, 35 % d’entre elles n’ont développé que des relations occasionnelles avec les startups (parrainage, remise de prix, etc.) et 50 % d’entre elles sont encore au milieu du gué, en train de structurer leur approche. »
On peut donc considérer la volonté de Total à collaborer avec des plus petites entreprises comme un sujet prévalent parmi les grands groupes.
L’activité stratégique de Total est l’exploration, la production et la commercialisation/distribution de sources d’énergie diversifiée (Petrole, Gas, Solaire,…) L’innovation notamment via les relations avec les startups peut être un vecteur pour diminuer les coûts de l’Exploration et Production de manière significative et donc la performance globale de l’entreprise. Les relations avec les startups sont structurées de façon efficace, notamment grâce à Total Energy Venture. Néanmoins, il pourrait être utile de chercher à progresser dans la compréhension réciproque entre ces deux mondes. Dans tous les grands groupes, il y a un travail d’apprentissage qui est parfois long.
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