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L’innovation est un moteur de croissance, selon Jean-Louis Chaussade, DG de Suez Environnement


En quoi l’innovation est-elle importante pour pérenniser la croissance des grandes entreprises établies ? Comment s’assurer que les innovations mises sur le marché par l’entreprise répondent aux grands enjeux planétaires pour les 30 années à venir ? Enfin, et sur un sujet corolaire, comment réaliser des innovations qui s’inscrivent dans une logique de développement durable au moment où les ressources de la planète pourraient se raréfier ? Voici quelques-unes des questions abordées lors d’une conférence de presse à laquelle assistait Jean-Louis Chaussade, DG de Suez Environnement.

I/ Présentation de Jean-Louis Chaussade

Jean-Louis Chaussade, PDG de Suez Environnement
Jean-Louis Chaussade, DG de Suez Environnement

Jean-Louis Chaussade, né le 2 décembre 1951, est Ingénieur ESTP (1976) et titulaire d’une maîtrise d’économie (Sorbonne, 1976). Il est également diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris (1980) et de l’AMP de la Harvard Business School (1988).

En 1997, il fut nommé Chief Operating Officer de Lyonnaise des Eaux en Amérique du Sud et Directeur Général Délégué de SUEZ pour l’Amérique du Sud. Il est devenu Président-Directeur Général de Degrémont en 2000 et, en 2004, Directeur Général Adjoint de SUEZ et Directeur Général Exécutif de SUEZ ENVIRONNEMENT. Jean-Louis Chaussade est également Président des Conseils d’administration de Lyonnaise des Eaux (France), et de Sita France. Depuis le 23 juillet 2008, il est Directeur Général de SUEZ ENVIRONNEMENT.

II/ Les grandes tendances qui redessinent la planète 

D’ici 2040, deux changements notables affecteront le quotidien de chacun :

  • la planète comptera à peu près 9 milliards d’habitants, 60% desquels résideront dans des mégapoles
  • 70% du PIB mondial sera produit par à peu près 600 villes.

Autrement dit, la problématique des ressources (eau, matières énergétiques) sera davantage d’actualité. L’accès à l’eau pour boire, manger, travailler sera une problématique bien plus présente que celle du réchauffement climatique en tant que tel. C’est pourquoi, selon Jean-Louis Chaussade, « la gestion de la ressource au sens large et l’usage de ces ressources est l’un des grands enjeux de la première moitié du XXIe siècle ».

III/ Répondre aux grands défis du XXIe siècle

La problématique de la raréfaction de la ressource s’impose, avec une réponse simple, celle de la transition : comment gérer cette raréfaction des ressources ? Il s’agit là d’un enjeu majeur à la fois pour les industriels et pour les consommateurs.

A titre d’exemple, dès aujourd’hui, se pose la question du problème des terres rares, que l’on trouve par exemple situées en Chine. Ceux qui n’ont pas accès à ces matières premières situées en Chine sont défavorisés, soit en terme de volume de matière, soit en terme d’accès à la matière. Pour gagner en compétitivité, l’accès à la matière est capital. Et le recyclage, qui est une solution pour faciliter l’accès à la matière devient d’autant plus pertinente. Et c’est ainsi, que l’on entre, selon Jean-Louis Chaussade, dans le concept d’ « économie circulaire ».

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Pour gagner en compétitivité, l’accès à la matière est capitale

IV/ L’économie circulaire a une double signification

  • D’une part, il s’agit de savoir « comment fournir un même service en consommant beaucoup moins de matière qu’avant ? »
  • D’autre part, il s’agit de savoir « comment réutiliser de manière systématique les matières à disposition, en particulier dans les produits en fin de vie » ?

Ce concept de l’économie circulaire s’applique bien sûr aux déchets, mais aussi dans l’eau. Car tout ce qui va concerner la protection de l’eau, l’optimisation de la ressource, la limitation des pertes dans les réseaux, le recyclage des eaux résiduaires, contribue à une meilleure gestion du cycle de l’eau.

Nous développons des solutions pour résoudre ces problèmes. Par exemple AquaAdvanced qui concerne l’optimisation de la distribution d’eau dans une ville : comment faire pour ne pas perdre une seule goutte d’eau ?

Poser une telle question peut surprendre, notamment en France, où chacun est habitué à disposer de ressources en eau très importantes. Mais, dans d’autres pays, les ressources hydriques sont parfois moins abondantes, créant parfois une situation dite de « stress hydrique », selon Jean-Louis Chaussade. Des villes d’Asie, telles que Singapour, Hong Kong, Pékin doivent parfois faire face à l’asséchement des nappes phréatiques.

Usine de traitement Suez Environnement
Usine de traitement Suez Environnement

Ainsi, pour que les innovations mises sur le marché par l’entreprise répondent aux grands enjeux planétaires pour les 30 années à venir, il faut :

  • Identifier les grands enjeux de l’avenir
  • Identifier des zones géographiques qui doivent faire face dès aujourd’hui aux difficultés pressenties pour l’avenir
  • Mettre sur place des solutions concrètes pour tester des innovations et voir si elles permettent de répondre aux enjeux identifiés

Voici quelques-unes des idées évoquées lors de cette conférence de presse.

Lectures complémentaires

  • Pour un aperçu du chamboulement de l’innovation provoqué par les grandes mutations industrielles récentes, lire cet article.
  • Pour une discussion sur le renouveau de la santé à l’ère du digital, se rendre ici.
  • Pour une description du modèle économique de Suez Environnement, se référer à ce billet.
  • Pour un exposé sur le fonctionnement de l’économie circulaire, se rendre à cette adresse.

 

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