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Quand le chômage est négatif et… que les disparités sociales s’accentuent


Dans la Silicon Valley, le chômage négatif, c’est plus de jobs que d’emplois. On pourrait croire qu’une telle situation s’accompagne d’une augmentation générale du niveau de vie pour l’ensemble du corps social. Et pourtant, ce qu’on voit c’est une croissance des inégalités…

Les disparités sociales et un contexte qui se durcit

À cela s’ajoute également une très forte disparité sociale, ainsi qu’une extrême concentration des richesses. Pour ma part, j’étais très frappé, lorsque je me promenais dans les rues de San Francisco, de croiser, peut-être tous les 100 ou 200 m, quelques individus, fortement drogués, qui cherchait à attraper des objets invisibles dans le ciel, seulement à quelques mètres au-dessus d’eux. On m’expliqua qu’ils voulaient attraper des scarabées géants et qu’il s’agissait du type de visualisation hallucinatoire pouvait avoir, comme ça, en pleine journée. Ce qui m’étonna le plus, ces, non pas l’existence de ce type d’individus ou de ce type de pathologie, mais c’est plutôt leur grand nombre. Car on n’en croise des dizaines et des dizaines tous les jours au point que certaines personnes qui habitent au centre de la ville, non loin du district financier, se refusent de quitter leur appartement le week-end une fois la nuit venue de peur de croiser ces individus qui hallucinent et qui, lorsqu’ils sont en outre fortement alcoolisés, peuvent lancer des objets pour toucher les scarabées imaginaires que la drogue leurs faits voir. À côté de ça, les forces de police sont présentes. Mais elles ont l’air désemparées. Alors, elle assiste à ce spectacle presque démuni et n’intervient que lorsque ceux qui n’ont plus rien s’en prennent aux citoyens pressés et aux entrepreneurs ambitieux qui sillonnent les rues de San Francisco. Un élément très intéressant au moment où le sujet de l’immigration est brûlant : il m’est apparu que beaucoup de ces individus alcoolisés sont des Américains de troisième ou quatrième génération. Autrement dit, ils sont aux États-Unis depuis très longtemps et pourtant ils connaissent une déchéance sociale réelle.

Le chômage négatif

Car ce qui nous a également frappés dans ce que nous étions aux États-Unis, c’est l’impact du chômage négatif. Les hiérarchies qui prédominent entre patrons et employés en France se trouvent inversées aux États-Unis ou chaque employé dispose, à tout moment, de trois ou quatre offres d’emploi, tant et si bien qu’il peut, du jour au lendemain, quitter son emploi actuel pour commencer, le lendemain, un autre job qui lui donnerait davantage perspective. L’absence de clause de non-compétition vient encore exacerber cette mobilité salariale. Ainsi, un employé de Uber peut très bien quitter l’entreprise pour rejoindre liste le lendemain sans que cela pose un problème juridique de quelque nature que cela soit. Par conséquent, il y a un travail considérable qui est effectué par les fondateurs de startups pour conserver leurs talents. Et voici que la notion de garde talents, à laquelle, pour dire vrai, je n’ai jamais vraiment cru, prend tout son sens.

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