Catégories 1200 milliards sur la table : comment les prendre?, Lettre ouverte au Président, Startups

La France a su trouver sa place dans la scène de l’innovation mondiale


Louis Carle - Maddyness

Comment se développe l’écosystème des startups en France? Voici une question que Louis Carle, le fondateur de Maddyness, et moi-même avons évoqué au cours d’une discussion récente.

 

1/ Pourriez-vous vous présentez ?

Maddyness et Louis Carle
Maddyness et Louis Carle

Après plusieurs entreprises, j’ai créé Maddyness avec mon associé, Etienne Portais, en 2012. Un média tenu aujourd’hui par près d’une trentaine de personnes et qui est centré sur les startups et l’innovation en France pour parler de cette vague d’entrepreneurs qui fait le monde d’aujourd’hui et construisent celui de demain.

 

2/ vous qui êtes un observateur assidu de l’écosystème des startups, comment le voyez-vous évoluez depuis 2012 ?

Nous sommes ravis de voir qu’il est d’année en année plus dynamique et fort, la France a su trouver sa place dans la scène de l’innovation mondiale et croulons presque aujourd’hui sous les actualités des startups françaises, c’est un très bon signal. Nous voyons chaque jour des nouveaux entrepreneurs, des levées de fonds chaque mois plus importantes, l’écosystème se structure et le progrès est indéniable.

 

3/ partagez-vous le diagnostic d’un certain nombre de VC sur l’existence d’une mini-bulle touchant l’écosystème de startups en France ?

Je ne crois pas vraiment aux prédictions et même si je pense que les VCs qui pensent à une bulle ne font que la craindre, je ne pense pas qu’il y ait de bulles en France actuellement. Certaines opérations sont surement sur-évaluées et peuvent le laisser penser mais les revenus tirés du numérique et de ces jeunes pousses sont indéniables et les moyens d’investissement sont là pour longtemps. Nous n’avons pas les mêmes signaux que lors de la bulle des années 2000.

 

4/ pourquoi estimez-vous que l’innovation et le développement de l’écosystème de startups est un enjeu majeur pour le Président de la République ?

Emmanuel Macron s’est construit en partie sur cette base et a su conserver une symbiose presque parfaite avec celle-ci, au-delà de calculs électoraux, je dirais qu’il a également véritablement compris que c’est par ces deux biais que la France saura rester compétitive et rester sur le devant de la scène économique mondial, ce qui n’est pas encore gagné aujourd’hui.

 

5/ qu’avez-vous pensé de la Lettre ouverte adressée au Président Macron dans le livre intitulé : 1200 milliards sur latable : comment les prendre, créer des emplois et faire de la France laSilicon Valley de 2030 ?

Si je partage un certain nombre de points exposés au début de cette lettre sur le constat que vous faites de la France aujourd’hui (notamment sur les freins psychologiques encore présents ou de la difficulté de nos entreprises à s’imposer sur le marché mondial), je pense que la situation s’est indéniablement améliorée. Notre société mets du temps à changer et les moyens qu’on mets à disposition de ses membres – s’ils sont encore trop faibles – restent plus importants qu’il y a seulement 4 ans.

6/ pensez-vous qu’une École Nationale d’Innovation serait de nature à renforcer l’écosystème de startups en France ?

Je doute personnellement du fait que nous puissions apprendre l’initiative ou l’innovation dans des écoles spécialisées comme je doute que les plus grands esprits français ne viennent que des plus grandes écoles mais toute initiative est bonne à tester et ne demande qu’à voir. Je pencherais davantage pour ma part sur des aides plus directes auprès des entrepreneurs pour favoriser la création d’entreprise et le choix de cette voie (baisse des charges pour les plus jeunes entreprises, une aide directe pour leur permettre de vivre leurs premiers mois que ce soit d’accompagnement ou financière, etc.). Les entrepreneurs réussissent en grande partie grâce à l’adversité, si on peut évidemment la réduire pour augmenter le nombre d’entrepreneurs réussissant, je pense qu’il serait contre-productif de vouloir la gommer complètement en leur faisant croire que la réponse à celle-ci s’apprend à l’école.

 

7/ et puis, dernière question : qu’avez-vous pensé du « Test Benveniste » ?

L’initiative et l’idée est bonne et c’est indéniable que la connaissance du client est une des clés du succès de tout entrepreneur !

 

1 commentaire

Laisser un commentaire