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Trois images pour expliquer les enjeux du secteur de l’énergie


Le secteur de l’énergie fait intervenir des acteurs très différents : l’État, des pays étrangers, de grandes entreprises françaises et internationales, des PME, des startups digitales… En outre, le prix de l’énergie peut être fonction de géopolitique, de réglementation tout comme de progrès technologiques. D’une certaine manière, le secteur de l’énergie se caractérise par sa complexité. Pourtant, on pourrait représenter le secteur de l’énergie selon trois images différentes.

Première image : les chocs pétroliers des années 70

Sorry No Gas
Sorry No Gas

Le premier choc pétrolier a lieu au début des années 70, sous l’effet de :

  • La dévaluation du dollar qui entraîne une pression haussière sur le prix du baril,
  • L’embargo arabe lié à la Guerre du Kippour d’octobre 1973, lequel jugule l’importation du brut.

La raréfaction de l’offre entraîne une augmentation du prix du baril de pétrole. Celui-ci passe de 18 $ en 1971 à près de 60 $ au milieu des années 70.

Un second choc pétrolier se produit en 1979 pour deux raisons géopolitiques :

  • La Révolution iranienne et la fuite du Shah déstabilisent l’Iran, un des principaux pays producteurs de pétrole
  • La guerre Iran-Irak du début des années 80 freine la production pétrolière au sein de pays dont les réserves pétrolières sont très importantes

Le prix du pétrole passe de 50 $ à plus de 100 $, ce qui déclenche une crise monétaire aux États-Unis et déstabilise de nombreuses économies occidentales.

 

Le prix du baril ne relève pas d’un mécanisme économique ou technologique, mais au contraire d’une concorde des puissances. L’économie du pétrole parait indissociable de la géopolitique.

Cours du petrole
Cours du pétrole

Deuxième image : l’équipement nucléaire de la France

Les centrales nucleaires francaises
Les centrales nucléaires françaises

Pour parvenir à une indépendance énergétique, la filière nucléaire, soutenue par le Général de Gaulle, met en service 6 réacteurs, de 1966 à 1971. En 1973, la guerre du Kippour et le premier choc pétrolier conduisent à accélérer le programme nucléaire. Aujourd’hui, l’Hexagon compte 58 réacteurs à eau pressurisée, ce qui permet de couvrir 73 % de l’électricité consommée. La France reste le numéro 1 mondial en pourcentage d’électricité d’origine nucléaire.

 

Troisième image : un consommateur produit par lui-même son électricité.

Un consommateur auto-produit de l'energie
Un consommateur auto-produit de l’énergie

Le consommateur produit de l’électricité par lui-même avec ses propres moyens, tantôt par le biais de panneaux solaires, tantôt par le biais d’une installation éolienne. Dans certains cas, lorsque l’énergie produite est supérieure à ses besoins, il la stocke dans une batterie de grandes capacités ou bien la vend directement sur le réseau.

Les enjeux du secteur de l’énergie sont donc triples

  • Les chocs pétroliers montrent que le Moyen-Orient reste une zone prédominante pour la production de l’énergie noire
  • L’équipement nucléaire français accorde à l’Hexagone une indépendance énergétique
  • Mais, aujourd’hui, des technologies nouvelles introduisent un nouveau mode de production, de nouveaux modèles économiques tout en réduisant les émissions C02, au moment où le combat pour le réchauffement climatique paraît prioritaire.

 

D’une certaine manière, l’ensemble de ces systèmes pourrait coexister mais, des évolutions, notamment technologiques, changent radicalement la pertinence de chacun de ces systèmes : tel est le sujet du prochain article.

 

 

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