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Pourquoi la Silicon Valley ?


Silicon Valley - the TV Serie
Silicon Valley - where everyone wants to be an icon
Silicon Valley – where everyone wants to be an icon

La Silicon Valley fascine : son énergie, son dynamisme, ses valeurs, son inventivité sont célébrés dans une série de télévision qui lui est consacrée. Mais, au-delà de l’effet de mode, la Silicon Valley mérite l’intérêt qu’elle suscite pour au moins 4 raisons. Les voici.

I/ La Silicon Valley : un modèle de prospérité

D’abord parce que la Silicon Valley reste un modèle de croissance. Dans cette zone géographique relativement petite, qui va de la ville de San Francisco à Palo Alto, le salaire moyen de ses 3 millions d’habitants se situe à 118 000 $ par an, tandis que les stagiaires, notamment ceux qui travaillent au sein des GAFA (« Google, Amazon, Facebook, Apple ») se voient rétribués dans une fourchette comprise entre 60 000 $ et 80 000 $ par an. En 2015, le berceau californien de l’innovation crée de l’ordre de 60 000 emplois, un chiffre comparable au nombre d’emplois créé en France sur la même période. Seulement voilà : la France est vingt deux fois plus peuplée que la Silicon Valley… Rapportée à la population, la Silicon Valley a donc créé 22 fois plus d’emplois que l’économie tricolore. Et les emplois créés, ce ne sont pas des “mini-jobs”…

Guillaume Villon de Benveniste dédicace son livre chez Eyrolles
Guillaume Villon de Benveniste dédicace son livre chez Eyrolles

II/ La Silicon Valley : un modèle de croissance

Ensuite parce que le taux de croissance reste élevé : il est de 5 % environ par an depuis plusieurs années – un taux de croissance remarquable pour une économie développée. Faut-il rappeler que le reste des États-Unis, ainsi que les principaux pays européens, peinent à dépasser les 3 % de croissance?

III/ La Silicon Valley : un moteur d’innovation

Aussi parce que la Silicon Valley constitue depuis une trentaine d’années déjà un moteur d’innovation. Songez que la capitalisation boursière des GAFA est à peu près équivalente à la capitalisation boursière de l’ensemble du CAC 40 français. Mais, n’oublions pas ceci : comparer les GAFA au CAC 40 s’est comparé quatre entreprises californiennes aux 40 plus grandes entreprises françaises du monde. C’est aussi comparer des entreprises américaines dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 20 ans tandis que la moyenne d’âge du CAC 40 français est plus que séculaire.

 

IV/ La Silicon Valley affiche des réussites impensables

Enfin parce que les réussites de la Silicon Valley ne peuvent pas être le fruit du hasard. Aujourd’hui, la région compte plus d’une soixantaine de licornes, ces start-ups valorisés à plus d’un milliard de dollars près offre publique initiale d’achat (« Pre-IPO »). Songez qu’une entreprise comme WhatsApp affiche une capitalisation boursière supérieure à celle de PSA (19 milliards de dollars en 2014 contre 13 milliards d’euros pour PSA). Seulement voilà : WhatsApp compte 55 employés contre près de 200 000 pour l’entreprise d’automobile.

 

Pourquoi la Silicon Valley ?

Parce que c’est :

  • un modèle de prospérité
  • un moteur d’innovation
  • un modèle de croissance
  • un modèle de réussite entrepreneuriale

Autrement dit, il se passe quelque chose de singulier dans la Silicon Valley. Quelque chose dont on peut apprendre ; quelque chose qui peut nous faire progresser. Voilà pourquoi il faut s’y intéresser.

 

Dans le prochain billet, j’évoquerai pourquoi il est important de regarder la Silicon Valley de près. Il est vrai que le modèle californien semble être le plus adapté à l’économie française notamment par rapport aux autres grands foyers d’innovations du monde tels que l’Inde, Israël et la Chine.

RDV le 2 août 2016 pour la suite !

 

Note : la version originale de cet article est paru sur le site du Celsa à Paris Sorbonne où j’ai donné une conférence au début du mois de juillet 2016.

 

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